Le gouvernement gabonais multiplie des initiatives pour mettre en place
le projet de diversification de
son économie. Sans des voies de
communication viables, notamment les routes pour désenclaver tout le
pays, la diversification de l'économie aura du plomb dans l'aile. C'est
si difficile de construire les routes?
"Lorsque
la route passe le développement", le Gabon qui se démène pour élargir
sa base productive grâce à la diversification de son économie ne peut
se permettre de faire l'économie de cette maxime.
Dans une large mesure, l'insécurité alimentaire du pays et sa
dépendance excessive vis-à-vis de l'extérieure est due à l'absence des
voies de communication entre les différentes localités du pays.
C'est sans doute pour cette raison que la construction des routes
constitue l'un des chantiers prioritaires du gouvernement, si l'on se
fie au programme du gouvernement tel que consigné dans "Mon projet, les
actes pour le Gabon", le programme politique du président Bongo Ondimba
pour le septennat en cours.
L'objectif de ce programme pour la période 2006-2008 était claire :
"pendant la période 2006-2008, nous procéderons au bitumage de 1.936 km
de routes en plus de celles existences: cela représentera 30% du réseau
qui supporte 80% du trafic national"
Cet objectif correspond en gros au bitumage des axes ci-après:
Libreville-Lambaréné-Fougamou-Mouila-Ndéndé-Doussala(549 km),
Bifoun-Ndjolé-Alémbé-Lalra-Miztic-Oyem, Bitam-Eboro(457 km),
Alémbé-Wany-Mikouyi-Lastourville-Franceville(492 km),
Franceville-Kellé-Bongoville-Léconi-Kabala(146km),
Bibas-Sam-Medouneu-Kougouleu(317 km).
A trois mois de la fin de cette période, cet objectif est loin d'être
atteint, il suffit de sillonner les principales routes nationales pour
s'en rendre compte. Si ce chronogramme avait été respecté, une bonne
partie du pays aurait été désenclavée.
Alors c'est si difficile de construire les routes? Personne ne doute
des difficultés dans ce domaine, surtout celles relatives au
financement de tels ouvrages. Cependant, si la route est vraiment
prioritaire, le gouvernement peut décider de concentrer l'ensemble des
allocations destinées aux fêtes tournantes pour régler une fois pour
toute le chantier de la route.
Entre 2002 à 2008, l’Etat a déboursé pour les fêtes tournantes 334
milliards de FCFA, cette somme aurait pu moderniser considérablement ce
secteur. Pourquoi ne pas réserver les allocations des prochaines
éditions de ces fêtes prévues jusqu'en 20012 pour désenclaver
définitivement le pays?
Publié le 25-08-2008
Source : APA
Auteur : Gaboneco
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