A l’issue d’une réunion à Genève le 22 juillet dernier, les représentants gabonais et équato-guinéens ont déclaré avoir progressé vers un consensus pour la soumission à la Cour internationale de justice (CIJ) des Nations-Unies du différend frontalier qui oppose les deux pays. Sollicité depuis 2004 pour arbitrer ce différend au sujet de l'île potentiellement pétrolifère de Mbanié, l’ONU avait initié le 11 juin dernier à New-York une réunion de médiation entre les deux pays.
Une issue consensuelle se dessine pour le différend frontalier qui oppose Libreville et Malabo au sujet de l’île potentiellement pétrolifère de Mbanié depuis 2003. Au terme d’une réunion de deux jours, les 21 et 22 juillet à Genève, sous la médiation de l’ONU, les représentants du Gabon et de la Guinée équatoriale ont évoqué la possibilité d’une soumission du dossier à la Cour internationale de justice (CIJ) des Nations-Unies à La Haye.
Dans un communiqué conjoint diffusé le 22 juillet dernier au terme des assises de Genève, les représentants des deux pays voisins ont déclaré avoir travaillé sur des documents clés pour une éventuelle soumission conjointe du dossier à la CIJ.
Si le dossier était remis entre les mains de la CIJ, la décision rendue trancherait sans équivoque sur la paternité de l’île. Dans l’attente de la résolution du différend, les deux Etats ont convenu d’exploiter conjointement la région.
Le Gabon et la Guinée équatoriale ont affirmé dans ce communiqué conjoint qu’ils se rencontreront à New York en septembre prochain pour finaliser les documents qui seront soumis à la CIJ.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, avait ouvert le 11 juin dernier à New-York une réunion de médiation entre le Gabon et la Guinée Equatoriale pour parvenir à l'adoption d'un cadre formel pour la prochaine phase du processus de médiation. A cette occasion, il avait déclaré qu’il allait bientôt nommer un conseiller spécial et médiateur pour faciliter le processus de règlement.
Le 14 avril dernier, le secrétaire général de l’ONU avait dépêché une délégation sur le terrain pour recueillir des éléments complémentaires. Celle-ci était conduite par Nicolas Michel, secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des questions juridiques, qui s’était fait accompagner sur le terrain par le directeur de la division Afrique au département des Affaires politiques, Sammy Kum Buo, et du conseiller chargé des affaires juridiques, Markus Pallek.
L’affaire Mbanié mine les relations diplomatiques entre les deux pays
depuis plusieurs années. En 1972, les deux voisins étaient sur le pied
de guerre après que le président Bongo se soit rendu sur l’île pour y
planter le drapeau gabonais, à l’époque où la Guinée Equatoriale était
dirigée par Macias Nguema, oncle de l’actuel président équato guinéen.
Publié le 24-07-2008
Source : Gaboneco.com
Auteur : Gaboneco
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