Les talents d'orateur de Barack Obama et son
aptitude à électriser les foules font crépiter la scène politique
américaine depuis le premier grand discours du candidat démocrate, il y
a quatre ans, qui l'avait propulsé au rang de star.
Son discours sur la réconciliation des Américains au-delà de leurs différences va toucher des millions de personnes. Ce jour-là, «j'ai pu faire un discours basé sur l'inspiration et des thèmes très généraux», se souvient Obama.
Celui qu'il s'apprête à faire aujourd'hui à
Denver, dans un stade de football de 75 000 places, lors de la
convention démocrate qui cette fois doit l'investir, sera «différent»,
dit-il. «Les gens sont plus intéressés par ce que je vais faire pour les
aider dans leurs vies. Je crois que ça va être le discours d'un homme
au travail», assure-t-il. «Je ne cherche pas à faire de la rhétorique. Je veux surtout
faire savoir ce que j'ai l'intention de faire pour aider les classes
moyennes à vivre leurs vies. «Je veux que les gens se disent : Que je
vote pour ou contre ce type, je sais ce qu'il fait, je sais d'où il
vient, je sais ce qu'il pense «. C'est également l'objectif du camp démocrate : utiliser la
convention pour le montrer sous un jour plus simple, en insistant sur
le charme et les valeurs qu'il incarne avec sa femme Michelle et ses
deux filles. Et créer un effet de contraste avec John McCain. «Certains ne peuvent même pas vous dire combien de maisons ils
possèdent», a dit mardi le directeur de la communication de M. Obama,
Robert Gibbs, une pique lancée au candidat républicain qui avait séché
sur une question sur ce thème la semaine dernière. «C'est très instructif pour expliquer aux gens quelles sont vos
valeurs. Nous parlons beaucoup de politique, mais les Américains vont
aussi choisir un président en fonction de leurs valeurs». Humilité, pragmatisme, réalisme.... quelle que soit l'ambition
affichée par le candidat et son équipe, nul doute qu'il ponctuera son
discours des élans lyriques qui ont illuminé son ascension météorique
depuis un mois de juillet 2004, d'autant que son intervention
coïncidera avec le 45e anniversaire du célèbre discours de Martin
Luther King : «J'ai fait un rêve».
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