Cinq chefs d’Etat africains ainsi que les membres de leur entourage sont visés par une plainte déposée mercredi par des ressortissants gabonais et congolais, Transparency International-France pour recel de détournements d’argent public visant les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis en France.
Les chefs d’Etat Denis Sassou Nguesso (Congo-Brazzaville), Omar Bongo Ondimba (Gabon), Téodoro Obiang (Guinée équatoriale), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Eduardo dos Santos (Angola) ou certains membres de leur famille sont accusés d’avoir acquis ou fait acquérir des biens immobiliers sur le territoire français alors qu’ils étaient en fonction ou postérieurement.
Ces dirigeants africains sont également accusés d’avoir, pour partie, constitué des patrimoines mobiliers, c'est-à-dire qu'ils ont logé des avoirs bancaires en France, auprès de banques françaises ou de banques étrangères ayant des activités en France.
"Personne ne peut croire sérieusement que ces biens immobiliers, dont la valeur est aujourd’hui pour certains d’entre eux de plusieurs millions d’euros, ont pu être acquis par le seul fruit des rémunérations de ces dirigeants", a indiqué Transparency International-France.
Cette initiative fait suite à une première plainte déposée en mars 2007 par les associations "Sherpa", "Survie" et "Les Congolais de la Diaspora". Malgré 34 procès-verbaux aux conclusions édifiantes, la plainte avait été classée sans suite, a déploré Transparency International-France dans un communiqué dont copie a été transmise à la PANA.
"En prenant le relais des trois premières associations au côté de contribuables gabonais et congolais, l’objectif de Transparency International-France est donc de maintenir la pression et de refocaliser l’attention de l’opinion sur le patrimoine français des cinq chefs d’Etat", a souligné le communiqué.
Paris - 10/07/2008
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