Les agents de Gabon Télécom et de sa filiale Libertis, fédérés au sein du Syndicat des professionnels des Postes et Télécommunications (SYPROPOSTEL) ont réclamé le 10 juillet dernier le versement d’une prime transitionnelle aux agents déflatés dans le cadre du plan social de privatisation. Le gouvernement gabonais et l’acquéreur, Maroc Télécom, avaient signé le 7 novembre 2007 un protocole d'accord dit de "partenaire stratégique", qui impliquait notamment la mise en œuvre par l’Etat gabonais d’un nouveau plan social en concertation avec les partenaires sociau x.
Le président du Syndicat des professionnels des Postes et Télécommunications (SYPROPOSTEL), Guy Jonas Lingombe, a exhorté les autorités compétentes, dans un communiqué lu le 10 juillet dernier, à la prise en compte dans les meilleurs délais des revendications des agents licenciés de Gabon Télécom et sa filiale Libertis, sous peine d’agitation sociale.
Monsieur Lingombe s’insurge notamment contre l’attitude du «ministre d’Etat délégué aux Finances [qui] s’opposerait fermement au paiement de l’indemnité transitionnelle, ces positions ayant été clairement exprimées à la réunion de la commission interministérielle de privatisation tenue le 30 juin 2008, ainsi qu’au conseil interministériel qui s’en est suivi».
Selon le SYPROPOSTEL, les conditions de licenciement des agents impliquent une indemnité supplémentaire destinée à faciliter la réinsertion socio professionnelle des agents déflatés.
Mais il déplore que «le gouvernement ne serait disposé qu’à payer les droits légaux, qui soit dit en passant ne peuvent même pas résorber l’ensemble de la dette de la majorité des salariés».
Le président du SYPROPOSTEL a notamment rappelé que «dans toutes les nations du monde, même les moins bien nantis que le Gabon, les plans sociaux intègrent toujours le paiement d’un bonus, dès lors que le salarié licencié n’a aucune responsabilité dans la situation économique et parce qu’il subit un préjudice inestimable qui compromet sa survie. (…) Au Cameroun, où la Cameroon Airlines vient d’être liquidée avec un passif évalué à 100 milliards de francs CFA, et pour 800 licenciements, (…) un plan social a quand même été financé par les pouvoirs publics pour plusieurs dizaines de milliards de francs CFA», ajoutant avec dépit que «le Cameroun est moins bien nanti que le Gabon».
Prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, les agents ont décliné «toutes responsabilités des agents de Gabon Télécom et Libertis sur les suites qui pourraient survenir de toutes actions sans clairvoyance dans la conduite de ce dossier».
Guy Jonas Lingombe a également demandé «l’implication des plus hautes autorités pour des solutions satisfaisantes et constructives» et invité «le gouvernement de la République à bien vouloir faire parvenir dans les meilleurs délais la réponse attendue suite à notre proposition sur le paiement de l’indemnité transitionnelle».
Publié le 12-07-2008 Source : Gaboneco.com Auteur : Gaboneco
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