lien de l'Article
Dans
la journée du 28 du mois en cours, suite à la parution dans la presse
locale et sur Internet d’articles et de documents portant sur l’affaire
dite Bosco ALABA FALL/BGFIBank, les organisations de la Société civile
gabonaise œuvrant contre la corruption, l’enrichissement illicite,
l’impunité, le patrimonialisme et le clientélisme, ont publié un
communiqué de presse conjoint donnant leur point de vue sur la question
(voir document ci-joint.
Ledit communiqué exigeant que l’enquête diligentée par les Services
judiciaires soit objective, pertinente et surtout impartiale, a été mis
à la disposition du public ainsi que de l’Administration, conformément
aux procédures en vigueur en la matière.
Alors que nous nous attendions que ces Services s’interrogent sur
l’origine d’importantes sommes d’argent déposées sur le compte du
Procureur de la République tout en se penchant sur la violation du
secret bancaire par BGFIBank, que dans l’après-midi du 29 du mois en
courant une douzaine d’éléments de la brigade nord de la Gendarmerie
Nationale, circulant à bord de véhicules sans plaques
d’immatriculation, interrompent une réunion du Front des Organisations
de la Société Civile contre la Pauvreté au Gabon (FOSCPG) pour
procéder, sans présenter de document officiel (convocation, mandat
d’emmener, notification…), à l’interpellation des signataires de ce
communiqué.
Après de longs échanges de vue sur la régularité de la procédure
d’interpellation, après avoir sollicité un renfort, celui qui se
présentait comme étant l’Officier de Police judiciaire de service a,
séance tenante, rempli, sur notre insistance, une série de convocation
non référencé (absence de numéro d’ordre et de l’identité de
l’enquêteur…) aux noms de : ·
Marc ONA ESSANGUI (Publiez ce que vous Payez) ; ·
Georges MPAGA (Réseau de Bonne Gouvernance) ; ·
Alain MOUPOPA (Afrique Horizons) ; ·
Brice Elvis DJODJI (N’TCHILO) ; ·
et Christian Richard ABIAGHE NGOMO (Coalition contre la vie chère).
Il est à signaler que les reporters de Télé Africa ayant diffusé
l’interview du porte-parole des ONG signataires dudit communiqué ont
été entendus et menacés par les mêmes agents de l’ordre. L’interpellation
des personnes sus-citées revêt un caractère abusif et arbitraire. Car
le contenu du communiqué incriminé porte essentiellement sur :
· la violation du secret bancaire du client Bosco ALABA FALL ;
· la violation de la législation relative au blanchiment des capitaux ;
· la violation des droits de la défense. La
Société civile gabonaise réunie au sein du FOSCPG, préoccupée par
l’intimidation et le harcèlement des acteurs de la Société civile dans
l’exercice de leurs activités, s’insurge contre les manœuvres
dilatoires tendant à mettre en péril les Droits de l’Homme en
République gabonaise, et en appelle à tous ses partenaires locaux et
extérieurs pour attirer leur attention sur les dérives de certains
détenteurs de l'autorité de l'Etat.
Au lieu de répondre aux innombrables questions que les gabonais se posent sur l'origine de sa faramineuse fortune, le Procureur de la République Bosco Alaba Fall, neveu du Président passe par l'intimidation et les menaces pour régler ses comptes à quiconque oserait aborder cette affaire de le sens contraire de ses intérêts. Après avoir interpellé les journalistes de TéléAfrica ayant diffusé l'intervention de Georges Mpaga, porte parole des signataires du communiqué de presse publié par la société civile, il a envoyé ses éléments auprès des signataires de ce communiqué, sans convocation, ni document officiel pour les interpeller. N'eut été la résistence des membres de la société civile présents sur les lieux, le rendez vous a été pris à la brigade de la gendarmerie de Gros Bouquet pour le mercredi 30 à 8h30.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.