Un corps sans vie décapité et mutilé a été retrouvé le 8 août dernier dans la zone du Cap Estérias par la brigade de gendarmerie de la localité. Les habitants de Libreville et de différentes localités de l'intérieur s'insurgent de manière récurrente sur la recrudescence des crimes rituels, instaurant une certaine psychose chez les populations
Comment enrayer la recrudescence des crimes rituels ? Le nouveau cadavre décapité et mutilé en plusieurs endroits du corps découvert le 8 août dernier au Cap Estérias, à une trentaine de kilomètres de la capitale, relance la polémique et la psychose chez les populations.
"Nous avons été informés par la brigade du cap Estérias nous faisant état de la découverte d'un corps sans vie sur les bords de la plage. Nous sommes allés sur les lieux, nous avons trouvé un corps inerte, décapité, c'est-à-dire amputé de toute sa tête" a rapporté le substitut du procureur de Libreville.
"Nous avons joint les services de GABOSEP pour procéder à l'enlèvement de ce corps. Pour l'instant, une enquête a été ouverte. La personne a été identifiée, malgré l'absence de sa tête, grâce aux riverains. Nous espérons que nous pourrons mettre la main sur ceux qui ont commis un tel acte" a déclaré le magistrat.
"Le procureur de la République est indigné. C'est une forme d'insécurité qui prend de l'ampleur et nous comptons combattre avec la dernière énergie ceux qui commettent de tels actes" a conclu le substitut du procureur.
Malgré les multiples appels lancés par les habitants des localité les plus touchées par ce phénomène macabre, les autorités ne trouvent toujours pas le moyen d'enrayer ces pratiques.
La diabolisation des rites traditionnels dans leur ensemble n'y arrange rien et participe de surcroît à l'instauration d'une véritable psychose due à une méconnaissance croissante des pratiques traditionnelles.
La recrudescence des meurtres rituels dans la petite ville minière de Mbigou, à 200 km au sud de Mouila dans la Ngounié, a récemment amené le 1er maire adjoint sortant de la commune, Jérôme Mouélé, à déposer une plainte contre X au tribunal d’instance de Mouila. Au mois de juin dernier, en moins de deux mois, quatre meurtres avaient été perpétrés dans cette petite localité de quelques milliers d’habitants, que l’élu avait attribué aux positions politiques des habitants de la commune.
Libreville n'est pas en reste, les découvertes macabres s'y sont multipliées depuis le début de l'année en cours. Des corps de jeunes filles du pont de Gué Gué aux mutilés du stade Omnisport, les crimes rituels se perpétuent sans vergogne dans tous les quartiers de la capitale.
Publié le 11-08-2008 Source : Gaboneco.com Auteur : Gaboneco
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