Gabon: Coopération / Le Gabon et la France évoquent à Libreville la
mise en œuvre de l’Accord relatif à la gestion concertée des flux
migratoires Libreville, 16 septembre (GABONEWS) – En visite de travail à Libreville à l’invitation du gouvernement gabonais, le ministre français de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, Brice Hortefeux, a eu mardi, à l’Hôtel du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération, de la Francophonie, de l’Intégration régionale, une séance de travail avec le ministre de tutelle, Laure Olga Gondjout, avec qui il a évoqué de manière primordiale, la mise en œuvre effective de l’Accord relatif à la gestion concertée des flux migratoires et au codéveloppement entre les deux pays. |
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Actualité du :16/09/2008 |
Au début de cette séance de travail qualifiée de fructueuse et d’enrichissante pour les deux parties, à laquelle prenait part le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales, de la Sécurité et de l’Immigration, Philippe Nzengue Mayila, Laure Olga Gondjout a fait un rappel des événements de ces derniers mois, notamment le rapatriement de la France, en début d’année, de deux Gabonais.
A partir de là, elle a indiqué qu’il y a eu une réelle normalisation de la situation et les relations entre les deux pays sont « suffisamment solides pour passer à une étape supérieur ».
C’est à ce titre qu’en termes de suggestions elle a, dès lors, évoqué la mauvaise interprétation de l’Accord de gestion des flux migratoires entre les deux pays, soulignant que même si la France avait un statut particulier à l’époque, ce statut à évolué du fait de son appartenance à l’Union européenne (UE). En conséquence, le traitement préférentiel dont bénéficiaient les Gabonais doit désormais tenir compte de cette réalité.
Aussi, le ministre des Affaires étrangères a évoqué l’aspect codéveloppement qui unit les deux pays en précisant que le gouvernement gabonais était prêt à aider la France dans ce sens.
Enfin, Mme Gondjout a souhaité que les reconduite à la frontière se fassent dans la dignité. Autrement dit, elle adressé au ministre français sa volonté de voir les autorités françaises (les services concernés) s’adresser au Consulat du Gabon en France afin d’éviter les malentendus.
Pour sa part, le ministre français, Brice Hortefeux s’est voulu rassurant en indiquant que cette deuxième visite en l’espace de quatorze (14) mois était une marque de respect, d’amitié et d’affection pour le Gabon.
Revenant sur les lenteurs observées pour la mise en application de l’Accord relatif à la gestion concertée des flux migratoires et au codéveloppement entre les deux pays, il a dit que son pays était une « démocratie parlementaire ». Ce qui a fait que l’adoption par l’Assemblée nationale française a pris un peu de temps.
C’est donc le 5 septembre dernier que cet Accord a été ratifié par le parlement français.
Pour le ministre français, tout sera mis en œuvre pour un accueil global convivial pour les Gabonais en France, notamment pour les étudiants afin que le premier contact soit des plus positif.
A titre d’exemple relavant l’évolution dans l’accueil des Gabonais dans son pays, il a indiqué qu’il y avait près de 8500 Gabonais résidant en France et qui s’intègrent facilement. Aussi, le taux de refus des étudiants gabonais de 24% l’an dernier, est passé à 11%.
Pour cela, Brice Hortefeux a déclaré que son pays serait plus protecteur à l’égard des vrais demandeurs d’asile et vigilant à l’égard des faux. Par ailleurs, pour les deux ministres, le problème de l’asile politique au Gabon restait un vrai faux problème.
Rappelons que l’Accord au centre de ces travaux, est un accord signé en 2007 et dont l’application tardait à être véritablement effective du fait qu’elle devait être au préalable ratifié par le parlement français. Chose faite le 5 septembre dernier.
GN/DCD/08
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